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C'est la promesse faite par le ministre de la santé publique Manaouda Malachie au cours de la célébration de la 18e journée africaine de la médecine traditionnelle.

Une loi sur la pratique de la médecine traditionnelle au Cameroun sera bientôt adoptée. C'est la principale information qui ressort de la célébration de la 18e journée africaine de la médecine traditionnelle le 31 août 2020. C'est l'annonce du ministre de la santé publique Dr Manaouda Malachie. Le ministre a indiqué que son département travaille avec le ministère de la recherche scientifique et de l'innovation pour la production d'un projet de loi qui va être soumis au gouvernement le plus tôt possible. « La difficulté que nous avons eu jusqu'ici est la structuration de cette profession. Pour qu'on puisse mieux l’encadrer, il faudrait que la profession s'organise, qu'on ait des interlocuteurs qui soient bien connus, qu'on ait une liste de tous les tradipraticiens pour mieux nous permettre de mieux avancer » affirme Manaouda Malachie. Le Dr Peyou Mbezele Marlyse ajoute que, « grâce à une sérieuse codification, les médecines traditionnelles chinoises et indiennes ont conquis le monde » .

Les adeptes de la médecine traditionnelle ont réagi à l'annonce du ministre de la santé publique comme on peut lire sur le site echo santé. Pour le Dr Gidiun PELIEGHO, chercheur en plantes médecinales, « notre véritable attente est la mise en place d’une loi pour régir le système de la médecine traditionnelle au Cameroun, faisant office d’acte de naissance de cette activité dans notre pays ».

Pour le Médecin colonel Werimoh Tembeng Godfred, chercheur en médecine alternative « la journée de la médecine traditionnelle existe pour sensibiliser les populations sur l’importance de la médecine africaine. La médecine africaine a 4 composantes dont la médecine traditionnelle, tradi-spirituelle, ancestrale et pharmacopée africaine. Il est important de savoir distinguer ces différentes notions. Concernant l’avancée de la médecine africaine, le Ministère des Arts et de la Culture a déjà reconnu cette médecine comme une fédération et j’en suis le coordonnateur national. L’Assemblée nationale a mis en place un réseau parlementaire pour veiller à la promotion de cette médecine. Ce sont des avancées que nous pouvons déjà noter. Mais nos grandes attentes concernent le cadre juridique. En effet, la médecine occidentale couvre 20% de notre santé, les églises 10%, et la médecine traditionnelle couvre 70%. Ces 70% sont insérés dans un seul service au Ministère de la Santé, d’où le manque de visibilité sur le plan national. Son évolution n’est presque pas palpable en vingt ans au Cameroun. Ce qui implique que les gens ne l’utilisent que dans le noir. Nous voulons que cette médecine soit pratiquée sans gêne. Pour plus de visibilité, nous demandions à l’Assemblée nationale qu’il y’ait une loi dédiée à la création d’une structure administrative pour cette médecine. C’est une médecine à part entière ».

L'auteur
Stephane ONDO
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A propos
Stephane ONDO est rédacteur chez Nutrirama. C'est un passionné des questions de santé.
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